Lifou (ou « Drehu » dans la langue locale) est une des 4 îles loyauté. On dit que c’est « l’ile aux multiples visages ». C’est la plus grande des loyauté (45 km de haut), d’où l’intérêt d’y partir un weekend long… 5000 personnes y vivent, et l’île est séparée en 3 parties, chacune dirigées par un chef. Voilà pour le papier, maintenant place à l’aventure !
Le départ :
Afin d’en profiter un maximum, on a décidé de prendre l’avion à l’aller comme au retour… Bien sûr, on prend le premier vol samedi matin… On prévoit donc de nous lever à 3h30 du matin, l’avion décollant à 6h… Dur niveau psychologique ! Autant dire sue le vendredi soir on fait pas les malins et on reste bien sagement à l’appart… Mais finalement la chance est avec nous, et en discutant avec le responsable de notre bâtiment il nous dit qu’il pourra nous amener à l’aéroport en voiture... Voilà une super nouvelle, on pourra se lever à 4h20 (Oui ça fait quand même mal je sais, mais à ce niveau là 50 minutes de gagné c’est pas négligeable) ! Bref bien sûr on se lève pas, le gardien nous réveille en toquant à la porte, on part à l’arrache la tête en vrac, mais bon on n’est pas en retard et on a rien oublié ! La classe non ?
Puis après toutes les formalités on embarque enfin dans l’avion, destination les îles ! Ben non en fait, ils nous font descendre pour une mystérieuse cause de »sécurité »… Font chier vu l’heure à laquelle on s’était levé ! Une demi-heure après on remonte dans l’avion, mais cette fois-ci c’est la bonne…
On retrouve la même hôtesse que pour l’île des Pins, marrant… Elles doivent pas être nombreuses ! Le vol se passe ensuite sans encombre, et 45 minutes plus tard on atterrie à Lifou, après avoir survolé ses forêts, ses plages et ses falaises… Ca s’annonce bien, sauf la pluie qui commence à tomber…
Wé, la baie de Chateaubriand :
De l’aéroport on fait du stop jusqu’à la « grande ville » de l’île, j’ai nommé Wé. De là, on trouve une agence de location de voiture comment dire… Calédonienne ! Le petit contrat qu’on signe est bourré de fautes d’orthographes, et les murs sont recouverts de posters de pin-up américaines des années 80… La classe ! Enfin on a la super voiture en main (une Kia Picando), et on peut enfin commencer notre aventure !
Autant visiter là où on est, sachant qu’il est censé s’y trouve une super belle plage, une grande église, et un énorme temple… On se gare donc entre le temple et l’église, hop 2 photos histoire de dire qu’on y était, et on descend à la plage (Oui les églises et Cie c’est bon on en a déjà vue pas mal, on est sur une île donc on va pas s’attarder sur les bâtiments ^^)
Et quelle plage… En tout cas, on s’est dit que le weekend allait être excellent ! Rien qu’à voir la couleur de l’eau et du sable… Et puis on commence à s’y habituer, elle était déserte bien sûr ! Malheureusement, le temps n’est pas au rendez-vous (du moins pas encore), on n’a donc pas fait trempette… Mais on sait déjà qu’on se rattrapera le lendemain ! Bref on reste la scotché par la baie, puis on se dit qu’il faudrait bouger, il nous reste tant de choses à faire !
La plage de Peng :
On décide de passer le premier jour dans le Sud de l’île, et le troisième dans le Nord… Le deuxième nous servira pour les imprévus ! Et comme en plus il fait gris mais que le temps doit s’améliorer, on concentre un maximum les activités qui n’ont pas besoin de soleil sur les premiers jours. La première étape de notre boucle est donc la plage de Peng, qu’on a trouvé un peu par hasard… On savait qu’il y avait une plage dans le coin, mais pas comment y accéder… Oui parce que je l’avais pas dit, mais à Lifou les panneaux sont quasi inexistants ! On ne sait jamais dans quelle tribu on se trouve, et pour trouver les sites faut avoir un bon sens de l’orientation car ce sera jamais indiqué ! Bref on repère un chemin de terre qui semble aller dans la direction de la mer… Après 1 ou 2 km, on arrive sur une descente infranchissable en voiture. On gare la voiture avant, juste histoire de voir ce qu’il y a juste après la descente des fois qu’il y aurait la plage… Ben elle y était figurez-vous ! Et là, encore une fois, le sable blanc, l’eau turquoise, personne en vue… On s’y habitue lol…
Mais pas le temps de flâner, on entend des aboiements au loin… Le temps de se tourner et on aperçoit une meute d’une dizaine de chiens foncer vers nous (vous pouvez les voir en agrandissant la photo de gauche)! Ni une ni deux, nous voilà galopant en direction d’une grande barrière de coraux morts sur la plage… Comme ça taille bien, on se dit que les chiens n’y grimperont pas… Et heureusement qu’on avait raison… Bref j’en profite pour casser une noix de coco, qu’on déguste le temps que les chiens se lassent… Après une exploration de la barrière et quelques photos du site, on s’aperçoit que les chiens sont repartis… On en profite donc pour regagner tranquillement la voiture, pour une nouvelle destination…
Le cul-de sac :
On repère sur le plan une route qui semble mener vers les falaises tout au sud de l’île. Ce sera notre prochaine étape ! On arrive à retrouver la route en question, qui se transforme non loin de là en chemin de plus en plus petit. Puis on roule, on roule, on roule… Le paysage alentour est super beau : ce ne sont que des coraux morts, et une forêt a poussé dessus… Ca un effet vraiment bizarre, mais magnifique.
Et on arrive enfin au bout du chemin, après un quart d’heure, qui débouche sur… Un local EDF... Surprise ! Mais elles sont où nos falaises ? On part à pied à la recherche de chemins ou d’espaces franchissables dans la forêt… Sans résultats… Comme on n’entend pas le bruit des vagues, on doit être assez loin encore… Puis on entend un gros bruit vers le haut, et on lève la tête juste à temps pour voir une grosse roussette décoller d’un cocotier… J’en avait jamais vu, et c’est assez impressionnant ! Une grosse chauve-souris de plus d’un mètre d’envergure… Vraiment jolie ! Mais bon, pas de falaise, on rebrousse chemin… Et c’est là qu’on fait une drôle de rencontre…
Une vache sauvage qui sort des bois ! Je savais pas que ça existait encore ces choses là ! En tout cas ça nous a fait halluciner…
Les falaises de Xodre :
L’étape suivante… Des falaises qui, d’après nos bouquins, sont à voir. Elles se situent à côté de la tribu de Xodre. Après s’être légèrement perdus, on arrive enfin à destination… Il est midi, on se dit qu’il est temps de manger vu l’heure de notre « petit déjeuner » rapide… Mais c’était sans compter sur un guide qui vient à notre rencontre et qui se propose pour nous faire visiter les falaises moyennent finances : 8€ par personne… Mais bon sur l’île on ne peut pas visiter les monuments sans demander l’autorisation à la tribu où il se situe… Et des gens exploitent le filon ! Les tribus nous renvoient vers des guides plus ou moins officiels pour faire visiter ces sites, en faisant payer bien sûr… Mais on n’a pas vraiment le choix, et même si le guide n’est pas nécessaire on ne peut pas y échapper… Bref on paye parce qu’on envie de voir ces falaises… Notez au passage qu’on n’a pas encore pu manger !!!
Après un peu de marche on y arrive enfin, et ça valait le coup ! Des falaises de coraux de 20-30 mètres, et la mer agitée qui s’y fracasse en bas… L’eau arrive parfois jusqu’en haut tellement les vagues sont fortes ! Je comprends que les bretons aiment leur pays…
Puis après quelques temps d’observation, le guide nous amène à une grotte dans la falaise un peu plus haut. Bon c’est une petite grotte, mais assez jolie avec plein de stalagmites et de stalactites… Et à la sortie de la grotte on tombe nez-à-nez avec un crabe des cocotiers capturé par des habitants de la tribu. Il est attaché à une liane, et ne fait « que » une trentaine de centimètres… Je dis « que » car il parait qu’il en existe des beaucoup plus gros… Je les imaginais pas comme ça !
Il parait, selon les dires locaux, qu’un tel crabe est capable de sectionner un doigt humain… Je ne suis pas allé vérifier, mais ça semble probable car ils sont capables de casser les coquilles des noix de coco ! En tout cas c’est un plat dont raffolent les habitants de l’île, et celui là finira dans la marmite pour cuire l’après midi. Le guide, très sympa, nous propose de rester le soir pour le goûter, mais on décline malheureusement l’invitation car il nous reste beaucoup de choses à faire…
On continue la visite par une forêt de cocotiers, histoire de boire du lait de coco verte… C’est vraiment délicieux, et ça se boit très facilement contrairement à ce qu’on pourrait penser… En plus, ça fait passer la gueule de boit… Beaucoup de jeunes de l’île nous l’ont par la suite confirmé, mais en tout cas notre pauvre guide en avait besoin ^^ !
Puis après cette dégustation, il est temps de terminer la visite pour aller vers d’autres horizons ! Mais avant, le repas quand même ! Au menu, notre traditionnel pain-pâté-chocos-noix-de-coco… Ben oui le «snack » d’à côté propose des plats, mais à 30€… On n’a pas que ça à faire, vraiment, surtout que ça lui coûte pas grand-chose (Poisson péché rapidement, et du riz)…
La plage de Mou :
On continu notre chemin en remontant vers le nord afin de terminer notre boucle… Mais les jolies falaises sur notre gauche et la mer turquoise sur notre droite nous obligent à des arrêts fréquents… C’est ainsi que nous arrivons à la plage de la tribu de Mou :
Tout le littoral de la côte Est ressemble à ça, vous comprenez donc les arrêts… Mais vu le temps on ne s’y attarde pas trop non plus…On décide plutôt de pousser un peu plus vers le haut. Il se fait 15h30, la nuit tombe dans 2h, et on avait décider de visiter une vanilleraie et un sculpteur sur bois tant qu’il ne fait pas trop beau…
La vanilleraie de Jozip :
On monte donc jusqu’à la tribu de Jozip. Après quelques recherches et demandes de renseignements, on trouve enfin la vanilleraie. Le propriétaire est super sympa (Pour les footeux, c’est le cousin germain du célèbre Christian Karembeu), et nous fais visiter son exploitation pour pas grand-chose (1€ par personne, ça va quoi). En fait la vanille c’est une espèce de liane, et du coup une vanilleraie c’est un peut organisé comme une vigne.
Il nous montre ensuite un plan de kava (voir article), et on se pose ensuite pour discuter en buvant un excellant café-vanille. On apprend donc que le père de notre guide, qui est le vrai proprio, est parti à Paris pour un salon vendre sa précédente récolte. On apprend aussi que ce cher M. Sarkozy, qui fut en visite sur l’île avec Karembeu, a acheté tous les gousses de première catégorie sur un caprice de notre chère Carla. Bien entendu, la plupart étaient déjà réservées à des gens du coin (il faut 1 an pour préparer une gousse de vanille), mais notre grand président n’en a eu que faire et a tout pris. Du coup, il n’en restait plus pour nous… On a quand même acheté des gousses plus petites, et voyant notre déception notre amie nous offre gentiment les premières gousses de premier choix de la nouvelle récolte, qui terminent de sécher… On est super content, il y en a tout de même pour 15€ de vanille ! Puis on continu à discuter, et nous propose de nous faire goûter des frites de manioc… Bien sûr, ici, on les frit dans de l’huile de coco ! Le résultat est vraiment excellent ! Ici, niveau gastronomique, tout est encore traditionnel, plutôt simple, mais le résultat est toujours étonnant et savoureux ! Enfin, il nous reste encore à voir le sculpteur sur bois qui est assez célèbre et qui a sculpté à peu près toutes les sculptures en l’honneur de la Nouvelle-Calédonie dans le monde entier… On laisse donc à regret notre nouvel ami, pour continuer notre voyage…
L’atelier de sculpture de Dick Ukewed :
Son atelier se situe en bordure de tribu. On est d’abord passé devant sans le voir, puis on remarque les totems dans son jardin. On est ensuite accueillit par sa femme, qui nous montre son atelier. C’est assez petit, et ils sculptent ensemble environ 2 petites pièces par jour. Mais il fait aussi de grosses commandes. Quand on est passé à l’atelier, ils étaient en train de créer un grand totem, débuté depuis 3 mois… Le mari nous a rejoints, et ils nous ont expliqué de quelle façon ils s’y prenaient pour sculpter.
Il faut savoir que les totems ont une énorme importance en Nouvelle-Calédonie, ils sont entourés de croyances ancestrales et tout le monde possède son totem protecteur. Il en existe divers, mais je ne vais pas me lancer dans un exposé… On reste cependant un certain temps dans l’atelier à discuter de ci, de ça, mais l’heure tourne et il nous faut trouver un logement… On demande donc aux artisans qui nous indiquent la maison de leur cousine, un peu plus au nord.
La soirée :
On continue donc à rouler jusqu’à la maison. Mais là, on nous dit que c’est un peu tard pour nous héberger… En discutant, on arrive à s’arranger, mais quand elle nous sort les tarifs (20€ par personne pour la tente) on fuie vers chez quelqu’un d’autre. C’est ainsi que l’on tente celle de la cousine de l’exploitant de la vanilleraie. Encore 20 minutes de route, et on y est. Mais idem, c’est un peut tard pour y aller… Mais bon finalement elle accepte de nous loger… Par contre, pour les prix, c’est la même chose… On lui dit donc que c’est un peu cher pour nous, qu’on avait pas prévu autant dans le budget… Et là elle nous dit qu’à Lifou le sens de l’hospitalité était primordial, et consent donc à nous faire payer le prix qu’on veut… Sympa ! On s’installe donc dans une faré plutôt stylé :
Une fois qu’on s’est installé, on va prendre le repas avec les maitres des lieux. Il faut savoir que le soir ils mangent seulement des « tartines » et boivent du thé. Ici, ils estiment que seul le repas de midi doit être important. Ce soir, de la confiture d’avocat est au menu… Vraiment excellant ! Mais bon heureusement qu’on avait prévus des provisions, on n’est donc pas mort de faim. S’en suit une longue discussion sur les coutumes et la façon de vivre des habitants de Lifou. C’était très enrichissant, une vrai leçon de vie. En (gros) résumé, ils considèrent que si on aide son prochain, cet acte bienveillant reviendra sous une forme quelconque dans le futur. Ainsi, en étant généreux, on s’aide soi-même. Ca explique pourquoi elle nous a fait le prix qu’on voulait. Elle aurait été blessé qu’on ne dorme pas chez elle, c’est comme si l’on considérait que son hospitalité n’était pas terrible. En gros, elle a besoin d’argent pour vivre et c’est pour ça qu’elle fait payer, mais ça n’est que secondaire. L’hospitalité importe avant tout. C’est pour cela que toutes les tribus et tous les gens que l’on a rencontré débordent de bonté, ils vivent comme ça, dans la tradition d’aider son prochain. Un homme sans argent et sans métier se fera toujours aider, tout comme quelqu’un qui construit sa case bénéficiera de l’aide de toute la tribu… Ce fut donc une discussion vraiment géniale, et on a reçu une vraie leçon d’humanité… Puis il faut se coucher, car on se lève tôt le lendemain (6h15 pour le lever du soleil), donc une douche (froide bien sûr), et au lit !
Le réveil :
Bon les nuages étaient aussi au rendez-vous pour le lever de soleil, donc aujourd’hui pas de super photo… Enfin après un p’tit dej et un bon café, on est parti pour un dimanche de folie ! Pour commencer, les gosses du coin nous emmènent à leur petite « plage privée », où les tortues viennent pondre. C’est pas la saison, mais la plage est sympa !
La grotte des joyaux de Luengoni :
Il fait encore gris, on décide donc d’aller faire la dernière activité ne nécessitant pas de soleil, en espérant qu’il arrive après… Nous voilà donc partis pour visiter la grotte des joyaux de Luengoni. Le guide, Noël Pia, tiens un camping à dans la tribu, non loin d’où on avait dormis. En arrivant, on lit sur une feuille qu’il est parti, et on désespère en se disant qu’il nous reste que des plages à faire, et avec ce ciel gris… Mais quand on s’apprêtait à repartir, blasés, le voilà qui se ramène ! Il nous dit que ça l’arrangerait qu’on visite la grotte de suite, parfait pour nous ça ! Par contre, quand il nous dit de nous mettre en maillot, et d’amener un masque et un tuba, là on se regarde bizarrement… Enfin c’est pas grave, on le suit (et oui c’est encore payant, 8€ pas personne…) !
Il nous amène donc au bord d’un petit sentier qui mène dans une forêt. On laisse les voitures, et on marche sous une légère pluie dans une forêt en tongs, bermuda, avec masques et tubas… Drôle de situation je l’avoue ! Puis on s’arrête voir diverses falaises et petites grotte, avant d’arriver à la grotte en question. On commence par explorer diverses salles, à escalader un peu des parois glissantes… Et en tong ! J’ai déjà fait de la spéléo, mais là j’ai atteint de summum…
Mais la grotte vaut le coup d’œil, quoi qu’on a les mêmes en France… Quelques salles remplies de stalactites et stalagmites, le tout éclairé par des lampes torches étanches… Pourquoi ? Ben on n’allait pas tardé à le savoir… Parce que tout ce qu’on avait vu, ça n’était que la mise en bouche… La plus grande partie de la grotte, elle est… sous-marine ! On comprend maintenant les bermudas, masques, tubas et lampes étanches… On descend au fond de la grotte et là il faut faire trempette…
Il nous explique comment est foutu la grotte, et nous lâche dans l’eau… J’avoue que c’est très froid, mais je ne regrette en rien… C’est un des trucs les plus fous que j’ai jamais fait : on nage donc dans d’immenses salles, dans une eau avec plus de 30 mettre de profondeurs, à la lueur de nos lampes torches… Je n’ai malheureusement pas de photos à montrer, mon appareil n’étant pas étanche (et je le regrette) ! Mais ça procure des sensations magiques…On croise même une murène !
Bref on fait le tour des salles accessibles juste avec un tuba, et c’est déjà pas mal ! Ca prend du temps, la grotte est vraiment immense et on prend du temps à admirer les parois somptueuses… C’est un autre monde, on ne sait plus vraiment où est le haut, où est le bas, on nage dans des forêts de stalactites… Une aventure hors du temps, indescriptible…
Enfin, quand on est tellement gelé qu’on n’arrive plus à tenir la torche correctement, on décide de mettre fin au rêve… On ressort donc de la grotte avec des souvenirs merveilleux pleins la tête… On se sèche donc dans une autre salle de la grotte, où l’on rejoint Noël. Il nous dit que Nicolas Hulot a fait une émission sur cette grotte, photos à l’appuie… Et ça se comprend… Faudra essayer de télécharger l’émission, j’espère vraiment que c’est possible !
Puis il est temps de ressortir, pour avoir une bonne surprise… Il fait beau !
La baie de Luengonie :
On quitte donc Noël pour aller rejoindre la baie la plus belle de l’île. Elle est sur de nombreuses cartes postales, et sur toutes les publicités pour les îles loyautés. Et ça se comprend…
Comme d’habitude, on est seul sur cette plage… Le sable blanc est tellement fin que lorsqu’on a mis un échantillon dans le sac, on n’est pas arrivé à faire la différence avec notre sachet de lait en poudre… L’eau est turquoise, et on y voit loin, très loin ! La baie est immense, plusieurs centaines de mètres… Et deux immenses coraux se dressent au milieu… Un panorama vraiment idéal. On décide donc d’y manger avant d’explorer les fonds marins. Pour le dessert, on casse encore une noix de coco que l’on vient de ramasser.
Puis c’est l’heure de nager ! On prend nos masques et tubas, et on plonge… Pour découvrir un univers merveilleux… On voit très loin dans l’eau, et on nage de coraux en coraux, pour y voir des poissons de toutes les couleurs… On s’en approche, on nage au milieu, le rêve quoi… Puis, quand on est fatigué, on décide de sortir de l’eau… Mais quand je dis à Pierre que j’ai vu Némo (le poisson clown), Pierre veut à tout prix y retourner pour le voir… Au zut, on doit retourner dans ce paradis… Donc je cherche le corail dans lequel il était, dans son anémone bien sûr… Mais c’est sur autre chose que je tombe… Une tortue de mer ! Je l’approche, nage un peu avec, puis je sors la tête de l’eau pour appeler Pierre. Le temps que je replonge, elle avait disparu… Ca nage vite ces trucs ! Enfin dommage mais c’était vraiment génial ! Au final on retrouve Némo, et on passe du temps à rechercher la tortue sans résultats. Bref il 16h30, et il est temps de regagner la voiture pour trouver un logement pour la soirée…
La soirée :
Ainsi donc, on part vers le nord de l’île, que l’on souhaite explorer demain. On monte jusqu’à Jokin, où l’on sait que l’on peut loger chez l’habitant. Après qu’on se soit paumés quelques fois, on arrive enfin à la tribu. On trouve la maison que l’on cherchait, mais ils n’ont plus de faré de libre. Par contre, ils nous proposent de planter la tente, pour 10€… C’est ok ! En plus, le site est carrément beau…
Une fois la tente montée, on prend un petit repas du soir bien mérité, puis on décide d’aller faire un tour pour voir la tribu. En chemin, on croise une fête. On va voir ce que c’est, et l’on apprend qu’ils préparent un mariage qui doit avoir lieu la semaine d’après. Puis ils nous invitent à rester avec eux ! Ils nous servent donc à manger des plats traditionnels de l’île. Au menu, une salade composés de quantité de produit cultivés que je n’ai pas tous identifié, su porc cuit à l’étouffé (donc enterré dans des feuilles de bananier, un régal !), de l’igname aussi cuit à l’étouffé, du poulet, du riz, et une sauce faite maison vraiment délicieuse… Un véritable festin traditionnel dont je me souviendrais ! On discute aussi avec pleins de gens, on leur parle de la métropole, et eux de leur façon de vivre… On a donc appris énormément de chose, notamment sur leurs traditions. Impossible de tout raconter ici, mais ce fut un échange merveilleux…
Dans les choses les plus étonnantes : si quelqu’un est célibataire, la tribu se charge de trouver un(e) compagne à la personne concernée. Un mariage met 3 mois rien que pour la préparation, et se déroule en une seule journée, avec 3 étapes (l’état civil, l’église protestante, et la coutume). Le grand chef ne peut avoir que des héritiers males. S’il a une fille, il la donne en adoption à une famille. Chaque personne a une tache bien définie dans la coutume, qu’il gardera toute sa vie. Par exemple, un homme sera toujours celui qui déposera le 6ème plat d’igname au chef, et ce pour toute sa vie. De même, chaque tribu de l’île est chargée d’une charge particulière. Par exemple, celle où l’on est allé doit s’occuper du toit de la case du grand chef. Une autre tribu a moins de chance : elle doit torcher le cul du chef. Je ne rigole pas, mais pour eux c’est un honneur ! La coutume est tout, on ne plaisante pas avec ça. Si on ne la respecte pas, c’est le déshonneur suprême. Enfin on a continué comme ça toute la soirée, ça a été vraiment génial. Un échange culturel extrêmement enrichissant, qui clôture formidablement notre journée parfaite… On retourne donc se coucher, le sourire jusqu’aux oreilles… Seul détail dérangeant : la douche n’a pas de porte et donne sur le dehors… Plutôt dérangeant niveau intimité ^^!
Les falaises de Jokin :
On se réveille donc avec une vue magnifique sur la mer et les falaises de Jokin. Après un petit déjeuné dans ce cadre de rêve, on décide de poursuivre notre exploration. Les jeunes de la veille nous avaient indiqué un chemin pour aller au pied des falaises se baigner. C’est un immense privilège, car ce lieu est normalement réservé aux habitants de la tribu. Par contre, ils nous ont dit de faire attention aux requins… Ca c’est moins cool ! On descend donc l’escalier de 200 marches qui nous amène tout en bas (soit dit en passant, les jeunes le montent tous les jours en courant pour garder la forme). Le cadre est somptueux et donne vraiment envie de plongée. On est sous les immenses falaises de plusieurs dizaines de mètre de haut, dans une petite crique qui regorge de coraux et de poisson multicolores. Bien sûr, l’eau est limpide, et il n’y a personne…
Mais la menace des requins est comme une petite voix qui tourne en boucle dans nos têtes. Mais bon, ce serait vraiment con de pas y aller, alors on s’apprête à se lancer, jusqu'à ce qu’un aileron se pointe à une dizaine de mètres du bord… Ca fait réfléchir ! Pierre décide donc d’abandonner, et moi je me dis que ce serait vraiment trop con de rater ça ! En plus, les requins n’attaquent pas l’homme théoriquement…
Après une longue préparation mentale, je me lance dans l’eau si belle… Avec Pierre en hauteur qui guette un éventuel aileron ! Oui je sais je me fais un peu passé pour un courageux, un aventurier de l’extrême, mais bon je l’avoue je ne faisais pas le malin… Je ne me suis donc pas trop écarté du bord, tout en guettant fréquemment un éventuel requin… Mais au final aucune grosse rencontre… Juste des petits poissons très jolis, mais pas de monstre ! D’un côté je me dis que c’est dommage, c’était une occasion rêvés et unique, mais d’un autre j’aurai eu la frousse de ma vie ^^ ! En plus j’ai appris 2 semaines plus tard que ces requins là ne sont pas vraiment inoffensifs et qu’une dame s’est déjà fait attaqué cet été (mais elle avait nagé sur une zone de pêche exprès pour les voir, c’est pas très malin le sang les avait énervé…). Dans cette crique il y a aussi des fois des napoléons, mais je n’en n’ai malheureusement pas rencontré. De même, les baleines viennent y mettre bas à la fin août… Dommage que ce ne soit pas la saison ! Enfin au final, une magnifique plongée à sensations fortes dans un labyrinthe de coraux entouré part toutes sortes de poissons… Je ne regrette absolument pas ! Mais il y a tellement d’autres plages à découvrir, que l’on ne s’attarde pas trop…
La vanilleraie de Mutchaweng :
Les jeunes nous avaient aussi conseillé d’aller visiter la vanilleraie de Mutchaweng. On en avait déjà faite une, mais devant leur insistance on s’est dis qu’on allait quand même voir celle là. La route qui y mène est très jolie, et on passe dans un « tunnel végétal ». Les arbres des deux côtés de la route se rejoignent en hauteur pour former un passage très vert, sympa quoi…
Puis après demande de renseignements nous arrivons à la fameuse vanilleraie. Là aussi, la propriétaire nous dit qu’on lui payera ce que l’on estimera que la visite vaut… J’aime cette mentalité ! Elle nous fait donc visiter la vanilleraie, bien plus grande que la précédente. Elle nous donne pleins d’informations sur la vanille, et l’on apprend que c’est la première vanilleraie créée en Nouvelle-Calédonie. Ce sont des missionnaires qui au XIXème siècle ont ramené la vanille du Mexique, et tout le monde avait ses plans. Mais seule une abeille, endémique au Mexique, permet de féconder les fleurs et de donner les gousses. Ainsi, la plante a été délaissez et vécu à l’état sauvage sur toute l’île. Puis l’homme a appris par hasard à féconder la fleur, et c’est ainsi que cette vanilleraie fut créée en 1980. Le propriétaire a donné son savoir faire aux autre habitants de l’île (belle mentalité non ?), et ainsi elle fut réputé pour sa production de vanille. Au vu des prix des gousses, cette plante n’existe plus à l’état naturel malheureusement…
Après toutes ces explication, la propriétaire nous fait visiter son jardin botanique où l’on voit de nombreuses plantes bizarres comme les « cheveux d’ange » qui n’ont pas besoin de terre et se nourrissent de l’humidité de l’air… On a aussi pu voir un cacaotier, ainsi que des plantes à kava… Décidément ! Puis elle nous offre le fameux café à la vanille, et l’on discute de diverses choses, dont le mode de vie sur l’île… On y apprend encore beaucoup de chose, on ne se lasse pas de ces rencontres ! Puis on décide de partir afin de voir les derniers trésors de l’île…
La baie du Santal :
On continue notre descente vers le sud, jusqu’à la baie du Santal, réputée comme superbe pour la plongée. Malheureusement la mer est agitée, et on ne se baigne pas vue les courants très forts. Par contre, il y a un joli ponton sur la baie, et l’on peut admirer cette magnifique baie…
Les nuances de bleus sont ici spectaculaires ! Et comme d’habitude, tous les éléments d’une belle carte postale sont réunis…
On rêve donc en contemplant cette mer magnifique, quand tout à coup un spectacle nous interrompt !
Et oui, des tortues de mer !!! Elles nageaient là, autour du ponton… Quel bol immense de pouvoir les admirer comme ça ! C’est vrai que c’est vraiment beau comme animal… Et du coup, on a même eu le temps de prendre des photos... Quelle chance ! On est donc resté là à les contempler, puis il a fallu continuer… Ainsi, la route passe à côté de Notre-Dame-de-Lourdes, jolie église haut perché qui a été construite en l’honneur de l’arrivée des missionnaires catholiques (mais l’île est en majorité protestante). Mais en plus de l’église, on peut apercevoir un magnifique panorama qui donne à la fois sur la baie de Jinek et sur la baie du Santal…
Quelques photos plus tard, il est temps de manger !
La baie de la tribu d’Hunëtë :
Il est 12h15, on décide d’aller de restaurer à la baie de Jinek. Il nous faut juste acheter du pain. Et là, pas de chance ! Les épiceries ouvrent à 14h… Dommage, il fait faim… On décide donc d’aller pousser plus loin vers l’Ouest pour manger une coco en apéro, car sur la carte une route mène vers la mer… On la prend donc, sans savoir réellement où elle allait nous amener. Arrivée dans la tribu en question, on emprunte un chemin qui effectivement nous mène vers une crique isolée. Ici, tout est préservé, et bien sûr cet endroit n’est mentionné nulle part… Quelle chance de l’avoir trouvé ! Après avoir mangé une petite noix de coco, on décide de tester la plongée… Et à raison !
En effet, il n’y a aucune trace de l’homme ici… On nage dans des couloirs de coraux, on débouche sur des « vallées » turquoises, il y a toutes sortes de poissons magnifiques, on se croit vraiment dans un autre monde… Il reste des coquillages de toutes les formes, personne n’est venu les ramasser avant nous… Non mais vraiment c’est le bonheur. Du coup on y reste pas mal de temps, mais en faisant attention car le courant nous emporte justement vers les coraux et ça taille… Mais bon ça allait, c’était pas insurmontable non plus… Mais voir cet endroit si préservé de l’homme, et pouvoir nager librement dans cet univers si étrange, quel bonheur encore une fois ! Puis il faut sortir de l’eau, car mine de rien on n’a pas encore vraiment mangé… Il est 14h, on retourne à l’épicerie.
Le repas :
Mais malheureusement, ils n’ont plus de pain… Dommage ! Puis le vendeur nous dit que des fois, des gens du village viennent vendre leur pain fait maison à l’ouverture, et qu’on pourrait attendre voir s’ils viennent. Une minute plus tard, les voilà qui débarquent avec leur pain sortant du four… Trop classe ! Du coup on en prend un, et on ne peut pas résister à l’envie d’en manger de suite. Ca valait la peine ! Un vrai pain, trop bon, et encore chaud ! Dites-vous bien que ça fait un moi et demi que je mange du pain congelé tous les jours… Donc vraiment, un vrai délice… On n’en pouvait plus…On a réussi à se contrôler pour attendre le repas avant de finit le pain, c’est déjà ça ! Donc comme prévu, on va jusqu’à la baie de Jinek pour manger…
Et avec ce pain, on décide que le repas sera tartines de pâté, avec tartines de confiture en désert… Vous vous imaginez pas à quel point on était aux anges grâce à ce pain !
La baie de Jinek :
Puis, le repas fini, il nous reste à profiter de cette baie dont on nous a tant parler… Allez hop, on remet notre attirail, et c’est parti pour une plongée sensationnelle ! Comme la précédente baie, on nage dans des véritables couloirs de coraux. On retrouve ces poissons trop beaux, ainsi que toutes formes de coraux… C’est encore sensationnel, on ne s’en lasse pas ! La différence, par contre, est qu’on ne trouve pas de jolis coquillages dans le fond… On sent le passage de l’homme !
Mais c’est dans cette baie que je me suis fais la frayeur de ma vie… Je nageais tranquilement, lorsque je repère un gros poisson bleu fluo se nourrissant sur un corail. Je commence à le suivre pour l’admirer, quand tout à coup je m’aperçois d’un mouvement juste sur ma gauche… Et là, l’horreur ! Un tricot rayé, à la verticale, me regarde en ondulant à moins d’un mètre. J’avais dû empiéter sur son territoire, et il devait être là pour me dissuader de continuer… Pour info, le venin du tricot rayé est 10 fois plus puissant que celui du cobra. Une morsure et c’est la mort assurée… En général il n’attaque pas, et il est plutôt fuyant, mais pas quand on va jusque chez lui… Alors je vous laisse imaginer la scène… Demis tour ultra rapide, un crawl comme j’avais jamais fait… J’étais heureux d’avoir suivi des cours de natation, et avec cette poussée d’adrénaline j’ai du péter le record du 100 mètre nage n’importe quoi ! Et lui qui me suivait en nageant à ma droite, puis à ma gauche… Je sais pas s’il me raccompagnait vers la sortie ou s’il voulait s’amuser, mais mon cœur a failli exploser ! A force, je me rends compte qu’il ne me suit plus… Ouf…. Je continu quand même à nager un peu, puis je m’arrête pour scruter les environs… Plus de trace du serpent, je peux récupérer… Mais quelle horreur !!! Je mets un peu de temps à me remettre de mes émotions, puis je décide de quand même continuer à nager, mais de l’autre côté de la baie cette fois… Les fonds sont tellement beaux qu’il serait con de louper ça à cause d’un serpent… Et tout se passe bien, je nage certes apeuré, mais je profite quand même du spectacle. Puis il est 16h, et l’avion décolle à 18h20… Il nous reste encore une dernière chose à voir, et il faut rendre la voiture, donc on repart direction l’Est. Sur la route, on croise un auto-stoppeur qu’on embarque. Il veut qu’on le dépose à un nakamal à quelques kilomètres de là, ce qu’on fait. Mais franchement il valait le coup d’œil !
Dans le genre perdu, celui-là bat des records ! Mais malheureusement on n’a pas le temps de nous y arrêter… On repart donc direction l’aéroport !
La case du grand chef :
Sur le chemin, on s’arrête rapidement sur la baie du Santal histoire de revoir nos chères tortues, mais apparemment elles avaient dû décider de partir… On continu donc notre route jusqu’à la tribu de Hnathalo, où se situe le grand chef de l’île. Bien entendu on se paume ce qui nous fait perdre un quart d’heure, et on n’avait pas besoin de ça vu que la voiture devait être rendue à 17h… Mais on arrive finalement à destination, pour pouvoir admirer la chefferie, où toutes les décisions sont prises, l’église principale de l’île avec un style particulier, mais surtout la case du grand chef :
C’est donc une case disproportionnée, et toutes les tribus de l’île ont été mises à contribution pour la construire. Mais on ne peut pas s’attarder, on commence à être à la bourre pour rendre la voiture…
Le retour :
On arrive à la rendre avec seulement un quart d’heure de retard, donc tout va bien ! Puis c’est le classique passage à l’aéroport, et le trajet en avion. On retrouve encore notre hôtesse fétiche d’ailleurs ! Arrivés à Nouméa, on a réussi à trouver quelqu’un pour nous ramener… Ouf ! On se tapera pas une heure de marche cette fois ! Et on a même pu manger au resto U du coup… Reste plus qu’à nous préparer pour commencer une nouvelle semaine de boulot… Dommage !
Enfin on a quand même pu passer un weekend merveilleux… Des sites de plongée à couper le souffle, des plages dignes des plus belles cartes postales, une expérience dans la grotte merveilleuse, mais surtout un contact humain extraordinaire… Cette mentalité du partage si différente de la notre a été une vraie découverte, un petit trésor que l’on gardera en mémoire… C’est ça Lifou. Une île paradisiaque, à part, que l’on croirait située sur un autre monde. Tout y est différent, et vraiment merveilleux… Un moment sensationnel à jamais gravé dans ma mémoire, de ceux qui peuvent changer un homme (C’est beau non comme conclusion ?).
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1 commentaire:
Salut le KANAK,
Dans ta première présentation des lieux (1), tout m'a l'air déprimant à t'écouter, mais je voit que tu y prend vraiment goût et que les paysages sont magnifiques...
Alors marie toi sur une de ces iles, nous viendrons t'aider à préparer ton mariage... 3 mois , cela doit etre un peu juste pour visiter...
Aller, surtout profite et éclate toi bien
A Bientôt
Dominique Cécile et Ilan
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