L'île des Pins

Attention : destination de rêve! Ce weekend là on décide de partir faire une île avec mon coloc... Il faut savoir que les îles sont l'attrait majeur de la Nouvelle-Calédonie ! Pour notre première, nous avons choisis la plus proches mais non la moins belle : l'ile des Pins. Cette île n'a qu'un seul défaut : c'est la plus touristique (enfin vous verrai bien que "touristique" a une autre définition ici ^^). Un petit détail que j’ai su après : l’émission Koh-Lanta a été tournée sur cette île en 2005, sous le nom tout simple de « Koh-Lanta Pacifique ».

Le Vomico :
Pour économiser un max, nous avons décidé de prendre le bateau, comme bon nombre de gens. Mais petite astuce : le bateau repart à 15h30 le dimanche, donc on avait prévu de repartir en avion (20€ de plus, mais on peut rester jusqu'à 18h30!). Donc on est samedi matin, 6h30 (dur dur), départ avec le "Betico" (Se prononce bétitcho!), emblématique bateau desservant les îles. Notons qu'il a gentiment été rebaptisé "Vomico", et à juste titre. En effet, ce bateau a été conçu pour l'eau douce... Et n'est pas du tout mais alors pas du tout fais pour les vagues...


Du coup durant les 2h de traversée, une bonne partie des voyageurs a eu le temps de nourrir les poissons... Mais pas moi, vous croyez quoi! Bah oui quoi gaspiller de la nourriture ça se fait pas, surtout un p’tit dej! Bref je vous passe donc les détails de la traversé... Si ce n'est que nous avons pu nous émerveillé en apercevant au loin une baleine tapant la queue sur l'eau... Mais pas de photo, c'était trop bref... Désolé !

Arrivée sur l’île :
Donc il est 8h30, nous arrivons enfin sur l'île des Pins... Rien que de l'embarcadère, ça fait rêver! A ce moment je me souviens avoir pensé que quoi qu'il pourrait arriver je ne regretterai pas ce voyage!


Mais maintenant, il faut trouver un moyen de transport! Nous avions prévu de louer des vélos à une location pas loin du port, qui était décrite dans notre guide... Mais impossible de la trouver! Nous croisons finalement 2 gendarmes (les enfoirées ils ont bien été muté ces-là!) qui nous disent que la location a fermé ça fais quelques temps... Saleté de guide! Mais je remercie ces 2 gendarmes sympathiques qui nous ont indiqué un gite pas trop loin où il était possible de louer ces vélos tant convoités! Donc nous voilà partis à pied sur cette île paradisiaque... Première surprise, une vache sortie de nulle part! Ici ça fais bizarre je vous assure... Bref après disons... une demi-heure de marche, non un peu plus en fait parce qu’on n’a pas réussi à trouver le gîte au début... Oui parce que pour y accéder, il fallait longer la plage... Rustique ^^!


Mais bon nous y arrivons, on réserve un emplacement de tente, ainsi que 2 vélos pour la journée. On y laisse même nos affaires, le weekend peut donc vraiment commencer!

La sortie culturelle :
Donc ce qu'on avait décidé, c'est samedi culture et immersion, et dimanche plage. Donc on part visiter les coins à faire sur l'île des Pins, aidés par notre guide dépassé...

L’église de la mission :
La plus grande église de l’île, très jolie et assez connue. Elle est restée influente et très traditionnelle : hommes d’un côté, sexes faibles de l’autre, prenez en de la graine !


Il y a un sentier derrière l’église qui mène en haut de la colline, au sanctuaire Notre-Dame-de-la-Salette (en haut de la photo) d’où on a une très belle vue sur cette partie de l’ile.

Le monument des révérends :
C’est un monument commémorant l’arrivée des révérends pères Goujon et Chatelut, construit par les habitants de l’ile en 1987 (la plus belle année ;-) ).


L’intérêt ce sont surtout les totems qu’il y a autour, artisanaux et très beaux !

Le pique-nique :
C’est beau, on fait du sport, Mais bon il fait faim ! Donc trouvons un endroit pour pique-niquer…


De là, on a vu des bancs entiers de poissons volants qui sautaient hors de l’eau… Trop impressionnant mais impossible à prendre en photo !

L’ancien Bagne :
C’est l’endroit où ont été exilés les insurgés de Paris en 1871. En gros, une tentative de révolution ratée… Du coup, on a déporté dans les 3000 personnes sur l’île des Pins. Il faut noter que l’ile avait été partagée en 2 à l’époque : Une moitié qui servait de prison, et l’autre moitié pour les tribus kanakes (en « accord » avec la reine Hortense…).


Bon j’avoue il ne reste que de vieilles ruines dans l’abandon le plus total…

Le cimetière des déportés :
Tout aussi triste, le cimetière où les déportés ont enterré ceux qui n’ont pas survécus. Autre chose, on n’a pas emprisonné seulement les révolutionnaires, mais toute leur famille aussi…


Pas super joyeux, mais l’endroit est très bien entretenu et on peut y lire beaucoup de témoignages des prisonniers… C’est là que j’ai appris l’histoire… Très émouvant !

L’anse de Kanumera :
Et là on se dit que finalement, le culturel, c’est bien au début mais zut on n’est pas là pour étudier mais pour glander !!! Alors tant pis pour le programme, et vive la plage (oui je sais vous avez trouvé l’article pourris jusque là) !!!


Donc voilà, je vous fais pas le dessin. Sable blanc, eau turquoise, poissons multicolores… Et pas un chat pour nous déranger ! Donc au programme : farniente à l’ombre des cocotiers, plongée au tuba parmi les poissons, et discutions avec des enfants de la tribu locale qui nous ont bien fait marrer !


Pour l’anecdote, il est interdit de monter sur le rocher que vous pouvez voir et qui se trouve pile au milieu de la plage, bien que ce soit très tentant ! Une touriste japonaise s’est faite égorgé l’an dernier pour cette raison, donc on a préféré ne pas tenter…

La baie de Kuto :
Le même genre de diaporama, mais sur une autre plage…


Et y’a toujours personne pour nous déranger ! Mais comment peut-on aimer la Méditerranée ou les cotes landaises après ça ???

Coucher de soleil :
Finalement on passe notre soirée à la baie de Kuto, qui n’est pas loin du gite ou on dort (Le gite Nataiwatch), et d’où on peut voir le soleil se coucher…


Et voilà, la journée est finie… Mais on avait fait exprès de garder le meilleur pour le dimanche, alors après ca qu’on avait déjà vu, autant dire qu’on avait le sourire jusqu’aux oreilles (aux zoreilles ! Non laissez tombé c’est une blague kanak…) !

La baie d’Upi : balade en pirogue…
Levé assez tôt, pour pouvoir prendre une navette qui doit nous amener à Saint Joseph. Au programme, une balade en pirogue de 2h dans un cadre de rêve !


On n’est pas seul sur la pirogue, mais c’est tellement beau que personne n’ose troubler le silence… On est bercé par le clapotis de l’eau, en regardant défiler les plages, les cocotiers, les rochers, les coraux, les poissons tropicaux… Mais le rêve a une fin, et le piroguier nous dépose à la baie d’Upi.

La marche jusqu’à la baie d’Oro :
De là, il faut marcher une demi-heure dans la jungle afin d’aller jusque au gite « chez Régis », où l’on avait décidé de manger.


On nous avais conseillé de gouter le bougna là-bas (un plat typique d’ici), qui est fait traditionnellement, cuit à l’étouffé et tout… Donc c’est ce qu’on a fait ! Et je peux vous dire qu’on n’a pas été déçu !


On dirait pas d’aspect mais c’est trop trop bon ! Et ça calle bien ! On dira que c’est une cancoillotte calédonienne (spéciale dédicace à Kevin, t’en a de la chance toi ^^)… Bref pour aller avec ça il fallait bien une « number one » (Bière calédonienne) ! Le tout s’il vous plait sur pilotis en bord de rivière… Un repas vraiment parfait quoi ! Pour les amateurs je ramène la recette en France… Il est possible d’en faire avec une cocotte minute… Ca doit être moins bon mais je compte bien essayer !

Le trajet vers la piscine naturelle :
A la suite de ce gargantuesque repas, il restait une ultime chose à faire : la piscine naturelle. Un endroit féérique où il faut à tous prix aller. Mais avant, il faut traverser une rivière à pied :


Oh non, on va devoir se mouiller les pieds avec 20cm d’eau claire et tiède… Puis suit une petite marche de 20 minutes en lisière de la jungle, en longeant la rivière, pour arriver au moment tant attendu de…

La piscine naturelle d’Oro :
Et là, je trouve plus mes mots pour décrire l’endroit… Même dans mes rêves les plus fous je n’aurai jamais imaginé pareil endroit…La rivière qu’on a longée s’achève vers une espèce de trou d’eau, séparé de la mer grâce à un mur d’anciens coraux où on voit les gigantesques vagues se fracasser par moment… Une grande plage entoure le trou d’eau, et on est encerclé de pins colonnaires.


Cet endroit fait partie des choses que jamais je n’arriverai à décrire… On est émerveillé, ensorcelé par l’endroit, c’est tout. Alors nous on trouve une noix de coco qu’on casse sur des rochers, et on la déguste en contemplant le panorama ...


Puis on va se baigner, et là le rêve continu… Dans la « piscine », il y a de superbes coraux… Et toutes sortes de poissons tous plus beaux les uns que les autres. Il y a aussi des éponges de mer, des anémones, des immenses coquillages vivants… En bref, toutes les plus belles choses de l’océan que l’on peut voir dans les reportages étaient là, sous nos yeux, en vrai… Et l’eau est tellement claire qu’on voit vraiment toute la piscine de n’importe où ! Et bien sûr, à des endroits c’est bien profonds, et on peut nager en apnée entre les coraux au milieu de bancs de poissons… Malheureusement, mon appareil photo n’est pas étanche, et je le regrette beaucoup… Car ce que j’ai vu là c’était tout simplement magique…


La rivière blanche :
Au bout d’un moment, on trouve le courage de quitter un peu la piscine pour visiter à côté. Il y a une piste de sable blanc (le lit d’une sortie de la rivière lorsqu’il y a beaucoup d’eau). C’est vraiment magnifique aussi… On est entouré pat la végétation des deux côtés, qui isole même du bruit… On n’entend que les oiseaux, et on marche dans cet espèce de couloir irréel…


A la sortie, on débouche sur une autre plage : la baie d’Oro.

La baie d’Oro :
Là aussi, c’est vraiment beau (oui je suis à court d’adjectifs…), et on retrouve une longue plage de sable blanc. On est encore seuls.


Vous voyez la barrière de corail au loin sur la photo de droite ? Après quelques instants d’admiration, on fait demi-tour pour aller explorer ce mur de corail histoire de pouvoir admirer l’océan qui se jette dessus…

Le mur de corail :
On trouve donc un petit sentier dans la jungle, qui mène on l’espère en haut de ce fameux mur… Après quelques indécisions aux embranchements, on arrive enfin là où on voulait… Et là c’et un paysage lunaire que l’on retrouve !


Mais il faut faire attention, le corail ça taille énormément ! On était en tongs (je vous dis pas leur état d’ailleurs après cette expédition !), mais j’ai posé le pied à côté sans faire exprès et je vous raconte pas les dégâts ! Bon rien de bien sérieux non plus mais on s’ait dit qu’il valait mieux ne pas tomber !

Comme promis, une photo de ces fameuses vagues qui se fracassent :


Et voilà une petite photo de la piscine vue du mur, histoire que vous voyez comment elle est foutue :


Et là, comme vous pouvez le remarquer, personne sur la plage ! Oh, mais il est 15h30, les gens ont du partir pour prendre le bateau… Et je vous dis qu’avoir la piscine pour nous seuls, c’est vraiment du pur bonheur : On regrette pas les 20€ de plus pour l’avion !

Retour à la piscine naturelle…
Donc on décide d’en profiter un max et on y retourne… C’est-il pas beau d’être tranquille dans cet endroit paradisiaque ?


Donc on décide d’en profiter jusqu’à la tombé de la nuit (17h30)...


Puis on retourne chez régis pour prendre la navette jusqu’à l’aéroport (je le précise on était toujours seuls dans la navette… Vous comprenez la notion de « tourisme » ici ?).

Le retour…
Et nous voilà donc à l’aéroport, que voici :


Tellement stylé qu’il fallait une photo… Pareil pour l’avion vous trouvez pas ? Je précise aussi qu’on n’a subit aucun contrôle de sécurité et qu’ici l’avion se prend n’importe comment ! Bref après 20 minutes de vol, on arrive à Nouméa. Oui on a décollé puis directement atterri… Ca fait étrange quand le dernier vol qu’on a fait durait 25 heures… Nous voilà donc de retour à Nouméa ! Par contre, plus de navette, pas de taxi… Il faut rentrer en stop… Et ce soir là, pas de chance ! La seule voiture qui a bien voulu nous prendre était au niveau du portail de notre résidence… Donc 1h de marche avec les affaires ! Mais après ce weekend de fou c’était vraiment pas un problème !


Ah oui pour l’anecdote... Le Betico (vous savez, le bateau) est tombé en panne sur le trajet de retour… Les passagers y ont passé la nuit ! Comme quoi au final on aura eu beaucoup de bol !

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